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La Nantaise de Fonderie
La Nantaise ?
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La Nantaise, qu'est-ce c'est ?

En 1918, la Société nantaise de construction mécanique et de fonderies réunies et de construction mécanique, plus connue sous le nom de Nantaise de Fonderies, est créée. Elle se déplace vers l’est de l’île en 1937 avec la création d'une fonderie de cuivre liée à la construction navale. La possession d’un four réverbère d’une capacité de 20 tonnes place la fonderie parmi les premières fonderies françaises. La fonderie se spécialise dans la fabrication d'hélices de bateau en alliage cupro-aluminium, alliage déposé sous le nom de « Nantial ».

Dans les années 1970, la Nantaise de Fonderies est touchée par la crise pétrolière et le recul de la construction navale en Europe. Après un dépôt de bilan, le groupe britannique Langham Industrie reprend la société en ne gardant que la fonte de cuivre. Cette activité est largement soutenue par le Ministère de la défense, l'entreprise étant la seule en France à être capable de fondre des hélices pour des grands bâtiments comme les porte-avions Foch et Clemenceau.

En 1989, Langham Industrie cesse ses activités en France et l'entreprise devient Fonderie de l’Atlantique sur l'impulsion de salariés repreneurs. En 2000, la société est reprise par les Bronzes Industries et devient FAI (Fonderie Atlantique Industrie). Elle déménage sur un nouveau site dans le quartier de Chantenay à Nantes. De nouveaux investissements sont réalisés dont deux fours électriques de huit tonnes et deux fours de quatre tonnes ainsi qu'un four réverbère d'une capacité de 35 tonnes.

En 2006, la Société INOXYDA entre dans le capital de FAI et prend la direction de l'entreprise. Aujourd'hui, FAI reste spécialisée dans les alliages cuivreux et produit diverses pièces de quelques kilogrammes à 50 tonnes.

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Ouvrier posant devant une hélice.

© EPI – MHT.

Transport d’hélices fondues devant la Nantaise de Fonderies.

© CHT.

Marc Reumont nous raconte son expérience aux Nantaises de Fonderie.

La fonderie
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La fonderie

Les métiers de la fonderie sont des métiers méconnus et mystérieux nécessitant un savoir-faire tant technique qu’empirique. Un bon fondeur est tel un bon cuisinier, il y a des « trucs », un vocabulaire, une méthode, qui évoluent suivant l’alliage fondu.

Si aujourd’hui l’industrie de la fonderie manque cruellement de main d’œuvre par manque de formation adéquate, les fondeurs étaient durant des décennies formés en interne, sur le tas et sous la supervision de leurs pairs. Au-delà de la technique, cette transmission passait aussi par une culture particulière. Fief de luttes ouvrières, lieu d’inversion des hiérarchies et des rapports de pouvoirs, les Nantaises de fonderies représentent un espace mythique dans l’histoire ouvrière locale.

L'Esprit Fonderie

Histoires d'hélices
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Histoires d'hélices

L'hélice à 7 pales

Le nombre de pales d'une hélice classique varie généralement entre 3 et 5 pales. Dans la grande majorité des cas ce nombre n'est pas excédé.

Cependant, concernant certaines exceptions, ce nombre peut cependant varier de 2 à 7 pales, voire 12 pour les sous-marins. 

Au cours de son entretien, Marc Reumont, ancien de la Nantaise de Fonderies, revient sur l'histoire de l'hélice à 7 pales, une première mondiale dans la construction navale. Ce projet fut initié par la Nantaise de Fonderies afin de répondre à la commande d'un client et ne sera réalisé qu'une seule fois.

L'hélice qui pêche

Les chalutiers commandaient parfois des modèles d'hélices personnalisés. En effet, du fait de leur activité et dans un objectif de rendement de pêche maximal, ils souhaitaient que les hélices de leurs chalutiers ne soient pas bruyantes. Ils commandaient donc à la Nantaise de Fonderies des "hélices qui pêchent". Marc revient sur l'explication des principes de cavitation et de dépression au dos de l'hélice et celui des réactions chimiques, origines du bruit émis par l'hélice.​

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Hélice du cargo Augustin Le Borgne.

© AHCNN – MHT.

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L'industrie de la propulsion
aujourd'hui

La Fonderie Atlantique Industrie

Au cours de son entretien, Grégory Debaest, directeur de la Fonderie de l'Atlantique, revient sur les évolutions techniques qui se sont opérées dans la fonderie et sur l'abandon de l'utilisation des modèles en bois. Dans une recherche de meilleure stabilité, les technologies de la fonderie se basent désormais sur l'usage du polystyrène .

Cependant, hormis les consommables et les moyens, les techniques n'ont pas évolué depuis 50 ans. Des changements se sont opérés autour du moule, liés au enjeux techniques et environnementaux.

La technique du troussage (moyen de réaliser une empreinte de pièce sans modèle permettant de créer une moule), n'est désormais plus utilisée depuis la mise en application des modèles.

 

Par ailleurs, de nos jours l'aspect numérique devient très important, concernant les pièces géométriques commandées. La numérisation a également aidé à la prédiction des défauts même si elle n'est pas systématiquement fiable.

 

La particularité de la production de la Fonderie de l'Atlantique correspond à la production d'hélices de grande taille et de haute technicité.

En effet, la Fonderie de l'Atlantique possède une capacité de fusion d'environ 60 tonnes de métal liquide, ce qui permet la production d'hélices de 6 à 8 mètres de diamètre.
Les jours de la coulée et du démoulage (une semaine après afin de refroidir et solidifier le métal) sont des moments clefs et particuliers dans le processus de fabrication des hélices.

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La propulsion demain ?

Et si demain la propulsion ne reposait plus uniquement sur le typique moteur-arbre-hélice ? 

Aujourd’hui, 80% des échanges mondiaux sont réalisés par voie maritime. Par voie de conséquence, ce secteur consomme à lui seul 7% du pétrole mondial. Les acteurs internationaux du transport maritime conventionnel se sont engagés à réduire les émissions de CO2 du secteur de 50% à l’horizon 2050. Face à cela, des entreprises innovantes du grand ouest commencent à émerger et proposent de réutiliser la propulsion du vent pour réinventer une navigation durable et moins polluante. Voiles propulsives articulées et étude des routages météorologiques et particulièrement des vents marins sont autant de pistes vers les navires de demain.

Les enjeux écologiques amènent les entreprises à innover et à trouver des solutions techniques aux défis de demain. C’est le cas notamment de deux entreprises nantaises :

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NEOLINE est un armateur nantais centré sur la transition énergétique qui propose une offre de transport maritime à très faible impact environnemental. Son navire-pilote, le Neoliner, permettra grâce à sa propulsion principale vélique et une conduite responsable, jusqu’à 90% de réduction d’émissions sur une nouvelle ligne transatlantique dès 2022.

Pour en savoir plus : https://www.neoline.eu/

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Zephyr et Borée : L’entreprise Zephyr et Borée a pour objectif la création d’un navire hybride mêlant voiles et moteurs. Canopée est le premier navire hybride de l’entreprise et devrait être mis à l’eau en 2022. Par ailleurs, l’entreprise fait des recherches sur la propulsion à l’hydrogène.

Pour en savoir plus : https://zephyretboree.com/

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