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L’exposition virtuelle de La face cachée des hélices, présentée depuis octobre 2019 à la Maison des Hommes et des techniques de Nantes, et en partenariat avec Nantes Métropole, permet de garder une trace de l'impressionnant travail ouvrier derrière

le processus complexe de fabrication des hélices. 

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Une histoire chaotique

En prévision du déménagement de la Fonderie Atlantique Industrie dans le quartier Chantenay à Nantes, l’entreprise fait don à la ville d’une collection unique en France d’objets industriels. En 2001, la Direction Régionale des Affaires Culturelles (DRAC) sollicite une première étude scientifique. La collection est alors répartie entre le musée d’Histoire, l’École supérieure du bois et la SAMOA.

 

Suite à de nombreuses dégradations et vols, la collection est transférée au hall 6 d’Alstom. 2014 marque la première apparition publique des pales au Lieu Unique. Deux ans plus tard, la SAMOA sollicite la ville de Nantes pour un nouveau local de stockage car les travaux du pôle universitaire dédié au numérique ont lieu proche du hall 6.

 

Une partie de la collection est déposée à la Maison des Hommes et des techniques et l’autre dans l’ancien dépôt de tramways de la Morrhonnière.

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A l’occasion de l’étude adressée à la MHT par la Direction du Patrimoine et de l'Archéologie de la ville de Nantes en 2017, la MHT, en partenariat avec Nantes Métropole, a souhaité mettre en valeur les savoir-faire disparus derrière les hélices et rétablir le vocabulaire lié à la pale et au modèle de fonderie à travers une exposition qui ancre cette expertise dans l’histoire locale. 

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Une étude est actuellement en cours pour intégrer ces objets au titre de Monuments Historiques. 

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L'étude

Dès 2001, la DRAC avait souligné l’importance et le caractère unique de la collection. Les modèles représentent des « chefs-d’œuvre » au sens de l’accomplissement d’un savoir-faire de modeleur qu’il convient de restituer. La volonté de la DRAC est d’inscrire la collection à l'inventaire supplémentaire des Monuments historiques au titre des objets mobiliers. 

Afin de réaliser une étude scientifique approfondie, la Direction du patrimoine et de l’archéologie de la Ville de Nantes confie une mission d’étude en 2018 à la Maison des hommes et techniques, association référente à Nantes sur l’histoire de la construction navale.

 

Il apparaît lors de l’étude que les modèles de pale datent des années 1960 aux années 1990, et que leur fabrication est à mi-chemin entre l’artisanat et l’industrie. Cette période est marquée par de nombreuses avancées en hydrodynamique. La forme des hélices oscille alors entre repli sur « de vieilles recettes » et expérimentation. 

D’autre part, la collection des modèles de pale témoigne aussi d’une époque et d’un savoir-faire disparu. Elle renseigne sur une évolution profonde intervenue à cette période au niveau de la conception des hélices pour plusieurs raisons. Les modèles sont, en majorité, des pales d’« hélice à pas variable ». En effet, « l’apogée » de l’hélice à pas variable a lieu des années 1960 aux années 1980. Cela coïncide avec la systématisation, après-guerre, des moteurs diesel. C’est également à cette période que se généralise la soudure pour l’assemblage des blocs de navires, avec pour conséquence la construction de bateaux plus grands, nécessitant des hélices plus volumineuses. 

Au début des années 1970, la Société nantaise de fonderies voit sa production se concentrer sur des modèles d’hélices à pas variable de taille intermédiaire et de grande technicité. Cette période prend fin avec la standardisation des navires, autant en termes de formes que de propulsion, intervenue au début des années 1990. Si, avant cette standardisation, chaque hélice était en théorie conçue au cas par cas, on assiste aujourd’hui de plus en plus à des choix d’hélices standardisées.

La fabrication des modèles de fonderies connaît, elle aussi, de profondes évolutions, et ce depuis les années 2000. En effet, les modèles ne se font plus en bois mais en polystyrène recouvert de résine époxy. Les modèles ne se déforment plus en fonction de l’humidité ou de la température. Ils sont aussi beaucoup plus légers et donc plus faciles à manipuler. Ces évolutions ont très fortement impacté le métier de modeleur, qui n’avait que très peu évolué depuis le début du XXe siècle.

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Le projet

Les projets tuteurés sont l'occasion pour les étudiants de travailler sur des projets réels et concrets, en partenariat avec une entreprise ou, dans ce cas-là, avec une institution culturelle.

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En collaboration avec l'Université de Nantes et, plus particulièrement, avec le Master mention Civilisations, Cultures et Sociétés (CCS), la Maison des Hommes et des techniques a accueilli en octobre 2021 cinq étudiantes pour la transposition numérique de l’exposition : La face cachée des hélices afin de la pérenniser.

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Le projet :

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En collaboration avec la MHT, nous avons décidé de créer un site internet dédié à l’exposition, enrichi d’entretiens avec d’anciens travailleurs qui dynamiseront et enrichiront le contenu de l’exposition numérique ; et d’outils de médiation en CAO 3D pour une meilleure transmission aux différents publics. Le travail a été divisé en plusieurs pôles associés aux 3 thèmes de l’exposition : Contexte et description des objets, les hélices et les pales puis la Nantaise de Fonderie.

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Ce projet tuteuré est présenté par : 

Marie Briot,

Constance Landu,

Gaëlle Alt Mucientes,

Camille Boyer et

Florence Tono. 

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L'exposition

Suite à l’étude, il apparaît évident que les modèles hérités de la Société nantaise de fonderies constituent des objets patrimoniaux qu’il faut impérativement conserver. Ils sont les témoins d’un procédé de fabrication disparu, pour lequel seuls quelques spécialistes peuvent fournir des renseignements précieux pour comprendre les différentes étapes de conception et de fabrication. Ils sont également révélateurs d’une industrie ligérienne de la métallurgie découlant de la construction navale, reconnue internationalement et en pointe technologiquement. Rapidement, une réflexion émerge pour qu’une partie des modèles fasse l’objet d’une demande de classement aux Monuments historiques.

En parallèle, La Maison des hommes et des techniques et la Ville de Nantes travaillent ensemble à la réalisation de l’exposition La face cachée des hélices inaugurée en octobre 2019.

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